Violences faites aux femmes en Suisse

 Pour la première fois en Suisse, Amnesty international a mandaté en 2019 une enquête représentative (presque 4'500 femmes de plus de 16 ans). Nous vous présentons quelques résultats ainsi qu’une vision succincte des violences faites aux femmes dans notre pays.

Les formes de harcèlement les plus répandues

Une des questions abordées dans cette enquête était de leur demander si elles avaient déjà subi une quelconque forme de harcèlement dans leur vie ? Les réponses données ont montré les formes de harcèlement les plus répandues auxquelles elles font face quotidiennement, parmi lesquelles nous trouvons :

Le contact (étreinte, baiser non souhaité), des commentaires à caractère sexuel, des regards inappropriés, des avances désagréables ou des commentaires intrusifs sur leur physique :

 *Source : gfs.bern, enquête sur les violences sexuelles, avril 2019 (N = 4’495)

 Quel est le vécu des femmes concernant des actes sexuels non désirés et sous quelle forme se traduisent-ils ?

  

  *Source : gfs.bern, enquête sur les violences sexuelles, avril 2019 (N = 4’495)

  Selon le rapport présenté par Amnesty, nous pouvons observer qu’une femme sur cinq a subi des actes sexuels non consentis au moins une fois dans sa vie (22%). D’autres formes de violences sexuelles ont été mentionnées parmi lesquelles se trouvent les rapports sexuels non consentis, ou avoir été contraintes par la force, entre autres. D’après les derniers chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique en 2018, environ 3,6 millions de femmes de 16 ans et plus vivent en Suisse. Ce 22% ayant subi des actes sexuels non désirés représente environ 800’000 femmes. Et pour le 12% ayant déclaré avoir eu un rapport sexuel contre leur gré, cela représente environ 430’000 femmes, soit à peu près la population de la ville de Zurich !

 La plupart des femmes ont gardé le silence après avoir subi une agression sexuelle. Seulement 8% des femmes ont porté plainte à la police. En 2018, un total de 1'291 plaintes a été enregistré pour des infractions commises pour des agressions sexuelles.

 

Voici les causes pour lesquelles les femmes n’ont pas porté plainte :

 *Source : gfs.bern, Enquête violences sexuelles, avril 2019 (n = 1239)

Amnesty demande :

- de modifier le code pénal de la loi par rapport aux infractions en lien aux agressions sexuelles et viol, en introduisant le principe du consentement dans tout acte d’ordre sexuel.

- de former le corps policier, le personnel judiciaire et les avocats afin de pouvoir recueillir les témoignages des femmes de manière professionnelle quant aux agressions sexuelles.

- la systématisation sur la récolte de données ainsi que sur les recherches scientifiques sur toutes les infractions et violences sexuelles en Suisse.

  

Pour consulter le résumé de l’enquête : Violence sexuelles en Suisse | Cockpit gfs.bern AG

 A l’occasion de cette enquête, Amnesty a lancé une campagne de sensibilisation à la population en 2019 sur le consentement mutuel dans tout acte sexuel. Voici le lien où vous pouvez visionner les vidéoclips réalisés par la réalisatrice Suisse Barbara Miller :

 Campagne : Violences sexuelles en Suisse: D’abord oui, ensuite oh ouiii — amnesty.ch

Date de mise à jour: 6 juin 2023