Les amphibiens
Les amphibiens à Plan-les-Ouates, la double vie de ces animaux protégés
Qu’est-ce qu’un amphibien ?
Les amphibiens sont des vertébrés à sang froid (en Suisse : grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) qui peuvent respirer dans l’eau et dans l’air. Une des principales caractéristiques est la métamorphose qui se produit entre leur jeune âge et leur état adulte. Durant la première partie de leur vie, les larves (têtards) sont uniquement aquatiques et respirent par des branchies. A la suite de la métamorphose et de l’apparition des pattes, ils deviennent terrestres et peuvent respirer par des poumons. Leur peau est nue et fragile, elle sécrète un mucus visqueux qui les protège et leur permet également de respirer et d’absorber de l’eau. Leur corps ne produit pas de chaleur, mais ils peuvent influencer leur température en se tenant dans des endroits plus ou moins chauds. En hiver, leurs fonctions corporelles sont réduites pour ne pas gaspiller d’énergie pendant l’hibernation. Certaines espèces hibernent directement dans les plans d’eau, alors que d’autres se protègent du froid sous des tas de bois, de feuilles, de pierres, etc.
Besoin d’un plan d’eau, mais pas que...
L’eau est l’élément indispensable afin que les amphibiens puissent se reproduire, y déposer des œufs et que les jeunes puissent accomplir la première partie de leur vie. Par contre, les adultes n’ont pas uniquement besoin d’un milieu aquatique et certaines espèces (comme le crapaud commun ou la grenouille rousse) n’y viennent que pour s’y reproduire, passant une grande partie de l’année dans les tas de bois, bosquets et forêts avoisinantes. Le lien entre les adultes et l’eau varie considérablement en fonction des espèces ; la grenouille verte, quant à elle, s’y trouve toute l’année.
Les endroits à Plan-Les-Ouates pour les observer :
Le site des étangs de la Bistoquette et du Paradis est l’endroit par excellence de notre territoire pour croiser des amphibiens. Ce lieu d’exception est protégé et inscrit depuis plusieurs années à l’inventaire des sites de reproduction de batraciens d’importance nationale. Le Bois du Milly et les cordons boisés alentours servent pour leur part d’habitats terrestres et de corridors de migrations.
À cela vient s’ajouter des sites de plus petite envergure comme l’étang et la petite forêt du Nant-Malet, les bassins du cimetière, ainsi que tous les plans d’eau se trouvant sur des parcelles privées. À noter que tous les points d’eau, peu importe leur taille, ont leur importance et peuvent abriter certaines espèces d’amphibiens. L’exemple très parlant qui a pu être suivi sur Plan-les-Ouates est un petit bassin de jardin de quelques mètres cube qui abritait une population de plus de 150 tritons.
Comment les protéger ?
En plus des diverses pollutions, la modification et la disparition des zones humides est un des facteurs principaux induisant un déclin des amphibiens. En Suisse, c’est 80% des zones humides qui auraient disparu en une centaine d’années. Face à ce constat, Plan-les-Ouates entretient ses points d’eau de façon à maintenir leur qualité sur la durée et essaye de trouver des opportunités pour valoriser l’eau localement en implantant par exemple de nouveaux plans d’eau et noues.
La période la plus sensible pour les amphibiens s'étend de la fin de l’hiver à la fin du printemps, car il effectuent leur migration en quittant leurs quartiers d’hiver pour rejoindre les points d’eau nécessaires à leur reproduction. Afin d’éviter une forte mortalité liée au trafic automobile sur un secteur sensible, la commune de Plan-les-Ouates, en collaboration avec l’Etat de Genève, a décidé la fermeture annuelle d’un tronçon du chemin de l’Abérieu.
De plus, les forêts et espaces verts de notre commune sont entretenus afin de favoriser la biodiversité. Des tas de bois sont systématiquement laissés sur place lors des travaux d’entretien pour créer des refuges bénéfiques à l’ensemble de la faune locale. Si vous en avez la possibilité, nous vous invitons vous aussi à créer un refuge pour la faune à proximité de votre habitation.
Afin de préserver la diversité locale, il est strictement interdit d’introduire des poissons ou des tortues dans les plans d’eau, car ils auraient un effet dévastateur sur la vie qui s’y trouve.
Finalement, nous devrions tous avoir une attention particulière aux alentours des bâtiments qui peuvent être des pièges mortels (entrée de caves, escaliers, puits de lumières, piscines, aérations, etc.). Il s’agit de barrer l’accès à ces éléments ou d’offrir des moyens de sortie. Si vous croisez un amphibien prisonnier, il convient de le remettre en liberté dans un endroit protégé comme le dessous d’un buisson ou d’un tas de branches.
Où obtenir de l’information détaillée et adresser ses observations et ses questions ?
Auprès du Service de l'environnement et des espaces verts : environnement@plan-les-ouates.ch / 022 884 64 60
et/ou auprès du Karch : Centre de Coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse : http://www.karch.ch, à Genève : info@karch-ge.ch ou 022 575 22 25