1er août 2019
Discours de M. Xavier Magnin, Maire
Madame, Monsieur les députés,
Madame, Monsieur les Conseillers administratifs,
Madame, Messieurs les Conseillers municipaux,
Monsieur le président du Conseil municipal,
Monsieur le directeur général de Clair Bois,
Chers élu-e s des communes voisines et amies,
Chères plan-les-ouatiennes , chers plan-les-ouatiens,
La Suisse est une île qui semble ne jamais être touchée par les aléas qui tourmentent ses voisins européens.
Niveau de vie élevé, formation et recherche réputées, éducation reconnue, taux de chômage réduit, capacité de voter des réformes fiscales qui démontreront leurs effets dans plusieurs années mais aussi de s’enthousiasmer pour les cornes de vaches...
Ce qui fait de la Suisse cette île, c’est sa capacité à réfléchir pour le bien de tous et non pas comme une individualité, c’est aussi accepter une décision majoritaire et de l‘appliquer.
Chaque habitant étant capable de faire un bout de chemin vers l’autre, d’écouter les arguments des autres, de faire preuve d’un minimum d’empathie et de compréhension. Comprenant qu’il y a des choses plus fortes que l’individu … comme la solidarité ou le bien commun. L’addition de plusieurs forces étant toujours supérieure à une seule.
Ces capacités sont essentielles et elles permettent d’améliorer, d’intégrer et d’adapter. L’histoire de la Suisse et du Canton de Genève bat au rythme de ces évolutions et de ces intégrations.
Il en va de même pour les personnes fragilisées qui ont besoin de ces mêmes compétences pour vivre de façon digne et harmonieuse. Ne jamais laisser tomber, ne jamais abandonner celui qui est en difficulté, c’est aussi mesurer la capacité sociale d’une société à l’échelle de celui qui en a le plus besoin. Voilà qui change de la sempiternelle capacité financière.
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Ainsi se déroule notre existence dans le renouveau de cette quête de sens : face au défi climatique, au travail, à l’émergence d’une intelligence artificielle qui vient gentiment contester notre libre-arbitre et finalement ce qui fait l’homme, la femme : … la capacité de faire des erreurs ou de compter sur le hasard …
Erreurs ou hasard qui ont tout de même permis de découvrir la pénicilline, le velcro, le post-it , le micro-onde, le viagra et bien sûr … la tarte tatin, …
C’est la sérendipité … réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue à la suite d'un concours de circonstance et souvent dans le cadre d'une recherche concernant un autre sujet.
Valoriser l’erreur (mais pas le mensonge…) Elle est la preuve d’une humanité et d’une prise de risque. De plus elle fait progresser et permet de mieux connaitre, de mieux se connaitre.
Et je l’avoue, il n’y a rien de plus ennuyant que la perfection ! A part peut être Federer !
La Suisse serait-elle le résultat d’une erreur ? Et aussi le canton voir Plan-les-Ouates ? Une façon originale de décrypter l’histoire…
Une erreur du bailli Gessler, qui amène à l’unité confédérale ?
Une erreur de Napoléon, qui conduit à un rattachement à la Suisse ?
Une erreur des habitants de Compesières qui provoque la séparation de la Commune ?
Alors réjouissons-nous des erreurs et du hasard quand on peut en tirer des leçons et s’adapter positivement …,
Ah ! Peut-être le maître mot de notre évolution et de nos capacités. Ce que nous dit Charles Darwin d’ailleurs…
Les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.
Et du changement il y en a ! L’humain aurait dû disparaitre depuis longtemps…mais il a su s’adapter, se regrouper et s’organiser pour coloniser la terre avec, maintenant, les contraintes et risques qu’il fait encourir à cette dernière.
L’alerte est sérieuse et les mises en garde maintes fois exprimées. Il faut s’adapter pour conserver les ressources nécessaires à la pérennisation de la vie et comme Sisyphe, se remettre au travail pour remonter la pente et garder l’espoir de ne jamais retomber.
Il serait d’ailleurs attirant de laisser l’intelligence artificielle trouver les solutions les plus adaptées, avec la confiance et l’assurance de tomber « juste ».
Toutefois, si la solution proposée est de réduire le nombre d’humains… cela fera mauvais genre…
Néanmoins, la meilleure des machines reste encore programmée par un humain et n’est finalement que le reflet d’une statistique et non pas une solution originale et « imprévue ».
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Notre vision humaine, à quelques dizaines d’années, semble si dérisoire en regard des milliards d’années d’existence de notre planète et de ses, déjà, 5 extinctions.
Mais ici, la vie semble décidément plus forte… et unique aussi … elle interroge même sur la volonté divine !
Pourquoi nous ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ?… Ah tiens… on retombe sur le sens de la vie, notre condition humaine.
Climat, A.I., erreurs, hasard ou perfection… concentrons-nous finalement sur l’essentiel : La relation humaine, les passions, le plaisir, la vie quoi… ! Même si une probable transition sociale s’annonce qui permettra à chacun, je l’espère, de reprendre une place qui est la sienne.
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Finalement c’est quoi réussir ?… L’argent, la famille, l’éducation, le pouvoir, les bagnoles, le respect. Posséder !
Transmettre peut-être… oui transmettre … donner à l’autre, au suivant … le savoir, l’expérience, le respect, de la bienveillance, de l’éducation, une planète tip-top, un avenir sain et durable sur lequel il peut compter.
Faire le don… donner ce que l’on a reçu.
Nous avons tout en Suisse, à Genève , à PLO pour apprendre de nos erreurs, pour éveiller les consciences, pour organiser aussi les mobilisations, les combats de la société civile, par la création d’associations, clubs, fédérations, partis, fondations… par l’ utilisation des moyens extraordinaires qu’offre le système politique suisse : initiative, référendum, vote.
Chacun peut œuvrer pour changer son destin et par l’unification de ces destins on peut changer un monde. Croire et espérer, mais dans l’action …
Bonne soirée, bonne fête nationale.
Xavier Magnin
Maire
