Moustique tigre

Le moustique tigre est une espèce de moustique exotique invasif arrivé en Suisse il y a une quinzaine d’années et d’abord observé dans le canton du Tessin. Il a été signalé pour la première fois à Genève dans la commune de Lancy en 2019.

Ce moustique originaire d’Asie est principalement redouté pour deux raisons : pour le désagrément occasionné par ses piqûres, mais aussi car il peut potentiellement transmettre des maladies exotiques comme la dengue, le zika et le chikungunya.

Comment le reconnaitre ?

  • Moustique de petite taille (environ 5 mm. de long), en comparaison le moustique commun fait plutôt environ 10 mm. de long.
  • Le corps est de couleur noire et rayé de blanc
  • Les pattes ont des articulations blanches, la troisième paire de pattes se termine par du blanc
  • Ligne blanche sur le thorax

 

Center for Disease Control and Preventions USA, Nb 2165, J. Galthany

 

Le moustique tigre est actif la journée (à contrario des autres espèces de moustique qui piquent plutôt en soirée) et a tendance à piquer plusieurs fois à la suite. Il a un vol relativement lent et se déplace sur des petites distances.

Quel est le danger réel ?

En Suisse : la piqûre de moustique tigre est certes un peu douloureuse, mais il est important de savoir qu’elle ne peut transmettre la dengue ou le chikungunya que si le moustique a piqué au préalable quelqu’un qui est porteur de ces maladies. Tant qu’il n’y a pas d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans notre région, il n’y a à priori pas de risque concernant ces maladies exotiques. A ce jour, en Suisse, il est donc inutile de prendre des mesures particulières suite à une piqure de moustique.

A l’étranger : dans le cas où vous pensez avoir été piqué par un moustique tigre à l’étranger dans un pays où la dengue, le zika ou le chikungunya sont présents, et que vous présentez des symptômes fiévreux au retour de votre voyage, il est préférable d’aller consulter votre médecin.

Où peut-on potentiellement le trouver ?

A contrario des moustiques indigènes vivant naturellement sous nos latitudes, le moustique tigre se tient à l’écart des rivières, des mares et des étangs. Il préfère les zones urbaines et périurbaines où il peut trouver refuge dans de petites accumulations d’eau stagnante et temporaires, comme les flaques, les soucoupes des plantes, les fonds de récipients, les bidons de récupération d’eau de pluie, les bâches, les gouttières bouchées, les pieds de parasol sans bouchons, les jouets, les cache-pots, etc.

Comment peut-on éviter sa prolifération ?

Les larves des œufs pondus par la femelle mettent entre 10 à 20 jours avant de prendre leur envol et de pouvoir donner une nouvelle génération de moustique. Pour éviter leur prolifération, il est utile de vider régulièrement les petits réservoirs d’eau tels que ceux cités dans le paragraphe précédent et de stocker au sec les objets qui ne sont pas utilisés au quotidien (ex : bâches, cache pot vide, etc.).
L’utilisation de produits chimiques (insecticide, eau de javel, etc.) dans les accumulations d’eau est inutile et néfaste pour la santé humaine, ainsi que pour l’environnement et risquerait même de détruire les prédateurs naturels du moustique tigre. Les étangs de jardin sont à conserver car ils représentent un lieu défavorable au moustique tigre en étant souvent colonisés par toute une faune naturelle et prédatrice, comme les amphibiens, les larves de libellule et d’insectes, ou encore les poissons.


Je pense avoir vu un moustique tigre, que faire ?

Si vous pensez avoir repéré un moustique tigre, il est nécessaire de prendre une photo de ce dernier et transmettre les données sur la plateforme suivante afin que son identification puisse être validée par des spécialistes : www.moustiques-suisse.ch

Pour en savoir plus sur le moustique tigre à Genève : https://www.ge.ch/moustique-tigre
 

 

 

Date de mise à jour: 7 juin 2023